Cahier de L'Herne n° 58 : Opéra, théâtre, une mémoire imaginaire

Sous la direction de George Banu.

L'opéra a retrouvé ses fidèles et le théâtre ses stars. La renaissance des deux arts réhabilite les symptômes de la gloire de jadis, du passé de chacun. La mémoire participe donc pleinement à cette reconquête symbolique de la cité et de son imaginaire.

Ce cahier de L'Herne constate et analyse la portée de la mémoire pour les deux arts, opéra et théâtre. Et cela à l'aide d'une suite d'essais brillants qui s'articulent autour d'un motif commun, le motif du « temps retrouvé ». De Mozart à Verdi, de Massenet à Wagner, d'Artaud à Strehler, de l'Italie au Japon - un thème avec variations traverse le numéro. C'est le thème de la mémoire qui s'incarne, de la mémoire qui palpite dans une voix glorieuse ou dans un alexandrin noblement scandé, dans une vieille mélodie qui remonte le temps ou dans un rideau qui tombe. Parler de la mémoire c'est aussi parler de la mythologie des scènes, d'opéra ou de théâtre.

Le Cahier réunit les noms des essayistes les plus prestigieux qui, à partir des questions précises ou des spectacles récents, dressent la carte magique, et forcément inachevée, de la mémoire à l'opéra et au théâtre. Une mémoire imaginaire, fruit des noces du rêve et de l'histoire.

À travers l'ensemble de ces textes qui témoignent de l'intérêt qu'éprouvent aujourd'hui pour le temps les arts du spectacle, on devine un esprit, l'esprit de la Recherche proustienne.

Textes de Georges Banu, Bernard Dort, Monique Borie, Jean-Michel Déprats, Gilles de Van, Jacques Joly, Anne-Françoise Benhamou

Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.