Cahier de L'Herne n° 66 : Robert Louis Stevenson

Sous la direction de Michel Le Bris.

Stevenson aura connu pendant des décennies ce destin très curieux d'être porté aux nues par les plus grands écrivains et par les enfants, tout en restant consciencieusement ignoré par la critique. Il est le premier écrivain de la rupture avec l'esthétique victorienne, et l'annonciateur de la littérature moderne. Théoricien de première grandeur, essayiste, poète, écrivain-voyagiste, ethnographe, defeseur acharné des cultures polynésiennes, dernier des grands story-tellers et en même temps avant-gardiste, grand inventeur de nouvelles stratégies narratives : la diversité de ses talents encore aujourd'hui impressionne, comme nous impressionne sa vie exceptionnellement aventureuse et la manière dont, chez lui, la littérature et la vie se répondent.

Dans ce Cahier on trouvera également un Stevenson salué par ses pairs : Herman Hesse imagine un voyage en sa compagnie ; Steinbeck raconte sa rencontre avec Edith McGillcuddy , à Monterey ; Barrie, l'auteur de Peter Pan, évoque son ami à travers le portrait de sa mère ; Bertold Brecht analyse « l'oeil cinématographique » de l'auteur de L'Ile au trésor ; Antonin Artaud envisage d'adapter au cinéma le Maître de Ballantrae ; Conan Doyle et Marcel Schwob réfléchissent sur l'art de Stevenson, qui en quelque sorte prolonge les entretiens à ce jour inédits entre Borges et Balderston sur Stevenson - sans oublier l'interview, devenue introuvable, de Ruben Mamoulian sur son adaptation de Dr Jekyll.

Numérisation réalisée avec le soutien du CNL.