Coups d'Etat et tripatouillage des constitutions en Afrique

L'arrivée au pouvoir d'Absakine Guidir, par un coup d'Etat, ranima les espoirs du peuple hawadjien qui ne savait plus à quel saint se vouer. Le nouvel homme fort séduisit les esprits et les cours par de belles promesses : la démocratisation de la République d'Hawadj, le règne de la justice, de la liberté et de la paix etc. Mais au fil des années, le Président Absakine instaura une démocratie de façade. Au moment où son deuxième et dernier mandat constitutionnel tirait à sa fin, il se livra au sport favori de ses homologues africains : le tripatouillage de la constitution pour s'éterniser au pouvoir. Ainsi, il se tailla une nouvelle constitution. La protestation du peuple se traduisit par des manifestations pacifiques violemment réprimées. Absakine devint un dictateur de la pire espèce. Le pays vivait désormais au rythme endiablé des arrestations arbitraires, des disparitions forcées, des tueries, de la corruption, du clientélisme etc., sous le regard indifférent de l'ONU, de l'UA et des grandes puissances. Cependant, dès qu'il eut le cran d'agir contre les intérêts de la République de Mbegué, puissance colonisatrice, qui l'avait propulsé à la présidence de son pays, Absakine Guidir s'est vu éjecter du pouvoir à l'issue d'un putsch perpétré par son poulain et Chef d'Etat-major Tourabi, soutenu par ses anciens maîtres. Le nouvel homme fort emboîta le pas de son prédécesseur.