Murmures sous le cerisier

Léna et Alexandre ont grandi côte à côte, dans un même espace suspendu entre deux mondes différents. Elle, intense et libre comme le vent dans les vergers ; lui, façonné par la déférence et l’inspiration. Leurs années d’enfance partagées ont le goût délicieux des jeux à l’ombre du cerisier, des carnets plein de rêves, et d’une tendresse sans nom qui ne disparaîtra jamais. Alexandre n’attend pas de miracle. Il bâtit, il doute, il avance. Sa vie est une recherche obstinée de sens, qui unit les éclats exaltés de l’amour et la beauté fugace des instants vrais. Au cœur du Béarn, dans la maison des Verne, discrets mais puissants, des liens se tissent surtout entre Alexandre et son envie d’aboutir, Léna et sa présence tranquille, Clémence et sa voix impérieuse, Marguerite et sa modestie incarnée, Victor et son flegme de majordome raffiné, ainsi que Solène et son âme lumineuse qui réinvente les repères. En réponse aux murmures échangés sous le cerisier, un signe apparaît dans le ciel : les chiffres « 910 ». Un message discret venu d’ailleurs, ou de tout près, comme une simple évidence qui s’inviterait sans bruit. C’est alors qu’Alexandre comprend : ce n’est pas dans la gloire qu’on trouve la vérité, mais dans ce chemin invisible qu’on appelle la Voie des Anges.