Bêtise, vile nécessité

L’homme ne peut préciser la nature de son ardeur de vivre ou l’origine de son mal-être existentiel. Il articule un questionnement qu’il supporte intimement dans les profondeurs de son désert de solitude. Ce questionnement comporte plusieurs volets (le mystérieux motif qui a provoqué sa présence sur terre, la si grossière et temporelle poussière dont il est conçu, la brièveté de son pèlerinage et l’immensité de son ignorance, son si étrange et mystérieux parcours vers l’antimatière).

L’évolution n’est pas le propre de l’incidence humaine sur Terre. Aussi naîtra-t-il du savoir des hommes, des androïdes aux multiples talents mais étrangers aux qualités humaines. Comme tout semble un rapport de force et de pouvoir dans l’évolution des espèces, les survivants devront combattre les produits de leur génie afin d’éviter l’extinction de leur race.

Les androïdes seront tout probablement les « êtres » dominants de demain sur Terre. À leur tour, ils devront se protéger d’extraterrestres venus de toutes parts. Et la bêtise traversera les âges, chevauchant les divers niveaux d’évolution depuis les éléments les plus bêtes d’hier à ceux du devenir. Confirmant qu’elle n’est pas qu’humaine ou affaire d’époques, mais qu’elle afflige l’univers et son histoire.